À nouveau, me voilà contraint de quitter ma ville pour aller pratiquer les joies de la communication d'entreprise. Mon intérêt récent pour le caritatif a, semble t-il éveillé, l'intérêt de certains journaux des états-unis. Et c'est plutôt une bonne chose finalement : si je veux développer un jour mes projets caritatifs en dehors de Star City, il faut que la presse en parle. Partout.
Aussi, je me rend à Central City pour donner une interview au journal local. Alors certes, on ne parle pas d'une grande mégapole disposant d'une influence internationale : pour certains, Central (et surtout Keystone) c'est presque la campagne. Ce sont des villes de moyenne envergure relativement tranquilles, même si la présence de ce bon vieux Flash leur a apporté un certain prestige ces dernières années.
Pour ma part, j'estime que l'attention d'une "petite" ville, c'est toujours mieux que pas d'attention du tout. Et puis après tout, si la presse locale s'intéresse à moi, je ne vais pas me montrer dédaigneux au motif que "ce sont des ploucs". Je trouve même plutôt flatteur que mes associations commencent à intéresser des gens en dehors de Star City en fait...
Après un rapide trajet en jet privé, je prends la voiture jusqu'au centre ville de Central en relisant vite fait mes fiches, histoire de donner des réponses pas trop stupides aux questions les plus incontournables. Mais me connaissant je vais faire cinquante- pour-cent de l'entretien en impro totale... On ne peut pas se renier après tout.
Le seul truc qui me chagrine le plus, c'est d'avoir dû louper un rendez-vous avec une splendide mannequin. Parce que bon, soyons réaliste deux minutes, je visualise à peu près à quel genre de journaliste je vais avoir affaire dans un petit journal comme celui-ci. Au mieux, un chroniqueur quarantenaire obèse et dégoulinant de sueur, au pire une vieille rombière acariâtre au bout du rouleau... Mais bon, on a rien sans rien. Et s'il me faut consentir à ce petit sacrifice soit : je m'en acquitterai.
Arrivé dans les locaux du journal, je m'annonce, bien que ce soit inutile puisque la secrétaire m'a apparemment reconnue au premier coup d’œil.
- Mademoiselle West a été prévenue de votre arrivée et ne va pas tarder à vous recevoir. Attendez ici elle viendra vous chercher dès qu'elle sera prête.
Mademoiselle West... Bordel. Je sens arriver la vieille célibataire quinquagénaire qui vit avec ses chats. Du courage Oliver, du courage !