JASON TODD ✸ in my heart, i am as wild as the ocean that raised me.

Mort pour revenir meilleur. Persuadé que ses échecs n'aient étonnés personne. Rejeté par la société. Seul au monde. Jason Todd, c'est toute une vie de souffrance. Et cette souffrance, elle peut aisément se lire dans ses yeux. Des yeux meurtris. Des yeux emplis de haine. On l'a abandonné au moment où il en avait le plus besoin. On l'a laissé disparaître jusqu'à ne plus rien être. Il n'était pas destiné à la même vie que Dick, il ne l'a jamais été. Et il n'était en rien Dick. Mais Bruce voyait ça autrement. Un souhait qu'il voulait réaliser : ravoir Robin, l'original, à ses côtés. Délaissé au profit de ce désir qui ne s'avérait être qu'une illusion, le chevalier noir ne fit qu'accroître chez le jeune garçon qu'il était à l'époque une rage déjà née à la mort de ses parents, une rage qu'il n'avait jamais su contrôler. Et que personne n'a jamais pu contrôler. Les regards déçus de Bruce ne faisaient qu'accentuer le caractère déjà turbulent de Jason, et une impulsivité qui déjà à l'époque pouvait coûter la vie même d'innocents. Il ne fallait pas tuer, c'était la règle. Ou du moins, celle de Batman et de Nightwing. Et Jason mit peu de temps à comprendre à quel point elle était erronée, encore moins à la transgresser.

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Quatre ans plus tôt.
« Il refuse de parler. Voilà bien des jours qu'il est ici, et il ne répond à aucune question que je lui pose concernant son identité. Je commence à penser qu'il est amnésique. » La seconde infirmière haussa les épaules. « Peut-être qu'il ne sait tout simplement pas. Ne me prend pas pour une folle, mais son visage me dit quelque chose. » La première infirmière grimaça. « J'en sais trop rien. Un disparu, peut-être ? J'ai entendu que plusieurs autres hôpitaux de Gotham City en avaient recueilli. On n'avait plus entendu parler d'eux depuis des années, on les avait même presque oubliés. Certains, ceux dont l'état était moins conséquent que celui qu'on a, sont déjà retournés auprès de leur famille. » Sa collègue haussa les sourcils, tournant son regard vers le patient endormi. « Peut-être que lui n'en a pas, de famille. » Après quelques secondes de silence, elle lâcha un soupire. « De toute manière, lorsqu'il ira mieux, la police se chargera de prélever son ADN et ses empreintes pour déterminer qui il est. » La première quitta l'encadrement de la porte pour pénétrer dans la pièce. Puis, s'arrêtant près du lui, elle se retourna vers la seconde et eut un sourire en coin. « Peut-être que c'est un alien, comme Superman. De nos jours, on n'est jamais sûrs de rien. » Sa collègue lui lança un regard noir. « Sérieusement ? Arrête de raconter des bêtises. »

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2018.
« T'es qui toi ? » Cria à pleins poumons l'homme. Son dos vint heurter la façade glaciale du mur derrière lui, et ses yeux écarquillés suivaient la silhouette qui s'approcha de lui. Ignorant la question, elle porta une main au cou du criminel, qu'il souleva de ce geste. « Écoute-moi bien, car je ne vais pas me répéter. Dis-moi où est le Joker. » D'une voix étouffée, son interlocuteur peinait à lui répondre. « Je sais pas ! Ok ?! Pitié, me fait pas de mal ! » Mais Red Hood n'était pas satisfait de la réponse. L'étreinte que sa main gantée exerçait autour du coup du malfrat se fit plus importante. « Arrête de jouer la victime. Tous tes petits potes t'ont balancé. Alors maintenant, tu vas gentiment me dire où ton patron se cache. A moins que tu ne veuilles que j'en finisse avec toi. » Le criminel sembla hésiter quelques secondes, mais ses yeux croisèrent ceux de Jason, de quoi lui glacer le sang. Un regard dévoilant une part d'ombre qui traduisait un danger plus évident que Batman et les autres protecteurs de Gotham. Ce qui le poussa enfin à cracher le morceau. « Ok, ok ! Il est en planque dans un bâtiment abandonné près d'Amusement Mile. C'est tout ce que je sais, promis ! » L'homme retomba au sol après que Jason ait cessé toute pression. « Et bien voilà, quand tu veux. » Il se retourna et partit quelques mètres plus loin, récupéra son masque rouge emblématique de Red Hood tombé à terre. « J'ai vu ton visage ! » S'exclama le malfrat. Jason lui fit face. « Et c'est la dernière chose que tu verras. » Son bras se leva, et un coup de feu retentit. Le criminel retomba contre le mur et glissa jusqu'au sol, laissant une traînée rouge.