Doublé par l'Empoisonneuse [Pamela]

Akram Redrivers avait développé une certaine fascination pour les "crimes" de l’Empoisonneuse. De part son travail, il avait pu examiner plusieurs de ses victimes et avait pu constater que leur mort n'était en rien naturel et surtout que les doses de toxines étaient extrêmement élevées. Cela dit, il s'agissait pour lui d'un grand art. La personne qui était derrière tout ça avait de toute évidence une grande connaissance des plantes et de leurs effets et si cela ne suffisait pas, le mobile semblait toujours être lié à la flore. Certaines victimes étaient des magna de l'industrie qui avaient rasés des centaines d'arbres, d'autres comptaient des crimes plus modestes et si séparés cela ne signifiait pas grand chose, regroupés tout ces éléments s'accordaient à dire que l'Empoisonneuse purifiait elle aussi ce monde à sa façon. Si elle ne défendait pas les victimes directes de criminels, sa cause restait tout aussi juste.
Depuis des semaines à présent, Akram avait collecté les informations qu'il pouvait sur cette femme, avait regroupé les éléments et avait ensuite tenté d'entrer en contact avec elle. Le message lui semblait clair, mais le sera-t-il pour elle aussi ? Des plantes laissées sur les scènes de ses crimes, en évidence pour que les médias s'en emparent et que l'information puisse circuler jusqu'aux oreilles de la destinataire. Jusqu'à présent, il n'avait eut aucun retour, aucune réponse favorable ni même défavorable. Est-ce qu'elle avait bien eut l'information ? Est-ce qu'elle se jouait de lui ? Peut-être voulait-elle continuer à faire cavalier seul. Mais Akram ne voulait pas la rencontrer pour s'allier avec elle. C'était sa curiosité qui l'avait poussé à entreprendre cette rencontre, une curiosité qu'il avait bien envie d'assouvir. Il voulait comprendre comment elle pouvait être capable de faire tout ça, comment elle se procurait cette toxine ou comment elle la fabriquait. Peut-être avait-il aussi envie de partager un peu de tout ça avec elle. La solitude pouvait parfois être pesante et avoir quelqu'un qui pouvait le comprendre était peut-être une bonne chose, du moins il espérait qu'elle le comprenne.

En fin de soirée, après avoir clôturé son boulot, Akram était retourné chez lui. Il vivait dans un coin un peu paumé de Gotham, loin des beaux quartiers sans tomber dans les bas-fonds de la ville. Il avait, à son arrivée en ville, trouvé un vieil atelier abandonné qu'il avait racheté pour presqu'une bouchée de pain. Il y avait aménagé une petite cuisine ouverte, avait installé une mini salle de bain à côté des toilettes déjà existantes et avait aménagé le reste pour en faire un loft un minimum accueillant. Ce n'était pas très grand mais tout ce dont il avait besoin était la. En haut de la mezzanine, accessible par un vieil escalier forgé, se trouvait sa chambre constituée en tout et pour tout d'un lit. Bref, l'ensemble ressemblait à un petit nid.

A peine eut-il posé son sac dans un coin de la pièce qu'il lui semblait entendre du bruit.

- Qui est la ?