It was by Fate that we met - feat Shayera

Pourquoi je m’étais dirigé vers Métropolis ? Etait-ce pour voir ce que l’Homme d’acier faisait comme travail, ou pour le délicieux thé que je venais de boire à la brasserie du coin ? Je n’avais pas la réponse à la question. Le destin, mon destin en avait décidé ainsi et personne ne peut se résoudre à échapper à son destin. Cela faisait un peu plus d’un an que j’avais reprit le rôle du Dr. Fate, et je devais l’admettre, j’avais réussi à rester plutôt discret sur mes apparitions. La magie étant de mise c’était simple. Bien que mon niveau sans le casque était bon, voir excellent… avec le casque le pouvoir était bien au-delà de mes espérances. J’avais beau l’avoir mis des centaines et des centaines de fois durant plus de cinquante ans au total, je remarquais toujours le fossé entre nos deux pouvoirs. Après tout je n’étais qu’un homme et Dr. Fate était la fusion du Dieu Nabu et moi.

Nabu était assez silencieux aujourd’hui. Il l’est assez souvent hormis quand il remarque quelques choses qui se montre digne de son intérêt. Mais la plupart du temps il n’y a pas cela. Bien qu’il est souvent à me dire quand je ne devrais pas agir avec mes pouvoirs ou encore à invoquer le casque pour le mettre. Me laissant aller au jeu du destin je continuais de marcher et j’entendis des coups de feu. Je me dépêchais de me diriger vers les lieux à l’instar d’autres personnes qui étaient entrain de fuir la zone. C’était une fusillade entre des criminels et des policiers. Ils venaient probablement de voler la banque et avait espéré s’échapper de manière assez rapide avant que la police arrive, mais ce n’était pas le cas. Un policier était à terre à la fin des coups de feu et je voyais une jeune femme entrain de maintenir la pression et demander l’appel d’une ambulance. Sans réfléchir je fonçais en direction du policier.

Je m’abaissais et faisait comprendre que j’étais docteur en montrant ma carte. Je cherchais où la blessure était. Non loin du cœur… ce n’était pas bon. Il me fallait faire attention. De ce que je voyais il avait reçut une blessure par balle. J’ouvris ma mallette de médecin qui ne me quittait pratiquement jamais car on peut toujours avoir besoin de ses outils médicaux. Mais pendant que je préparais mon intervention Nabu commença à me parler dans ma tête. Comme si c’était le moment….

« Kent… cette femme que tu as devant toi…. »
« Ça ne peut pas attendre ? Je suis entrain de tenter de sauver quelqu’un. »
« Elle est la réincarnation d’une personne que j’ai connu en Egypte Antique, bien avant que tu me libère… »
« Intéressant…. Tu me raconteras ça en détail plus tard, en cet instant il me faut sauver la vie de cet homme. »
« Soit, mais ne la laisse pas partir sous aucun prétexte. Son destin est semé d’embuche, d'hésitations, de remise en questions et de danger. Il faudra l’aider. »
« Très bien… »

Je commençais à défaire la tenue du policier et avec mes outils je prenais soin de lui faire une incision pour ensuite tenter d’attraper la balle. Je restais concentré oubliant tout ce qu’il y avait autour de moi. Je pouvais utiliser mes pouvoirs mais cela augmenterait le stress de ce corps et userait de mon énergie. Je me rappelais avoir déjà fait une cinquantaine, voir une centaine de fois ces opérations. Ayant plus de quarante ans d’expériences dans la médecine, merci la résurrection, je pouvais faire le travail sans faire des erreurs de débutant. Finalement j’avais réussi à extirper la balle sans toucher au cœur. Je la posais dans un mouchoir et je commençais à recoudre le policier toujours inconscient. Une fois finit je souriais à la femme que Nabu m’avait parlé. Elle était mignonne, et donc elle était la réincarnation d’une femme qu’il avait connu. Je prenais la parole :

- Et voilà. Votre collègue devrait s’en sortir. Quelques jours de repos et ça sera comme s’il n’avait jamais eu cette blessure. Pardon je ne me suis pas présenté, je suis Kent Nelson docteur spécialisé en intervention. Vous êtes ?

La jeune femme semblait inquiète vis-à-vis de son collègue touché sévèrement. Je ne peux m’empêcher de jouer les héros, mon intervention pour sauver la vie de cet homme est plus forte que moi. Nabu ne voit peut-être pas l’intérêt, sauf lorsqu’il remarqua qui était entrain de tenter de maintenir son coéquipier à terre. C’est là qu’il commença à me dire qui elle était, enfin qu’il la connaissait. Mais ce n’était pas le moment de me laisser déconcentrer. J’avais une vie à sauver et c’est ainsi que je sortais mes outils d’interventions avant de commencer l’opération. Les autres policiers étaient venus en renfort à stopper les braqueurs. Je ne me souciais pas d’eux, je ne me concentrais que sur le patient.

D’ailleurs ce fût une réussite. Je venais de finir de le coudre quand l’ambulance arrivait, je donnais mes indications aux ambulanciers et leur expliquais ce qui c’était passé. Finalement je retournais vers la jeune femme et m’essuyais les mains avec de l’eau et du produit désinfectant. Je nettoyais en même temps mes ustensiles et les rangeais dans ma mallette. J’expliquais à sa collègue qu’il allait s’en sortir et me présenter. Elle finissait par se présenter en tant que Lieutenant de police, puis elle commença à me demander ce que je faisais dans le coin avec mon attirail. Je souriais et terminais de le ranger avant de répondre :

- Je suis venu à Metropolis pour visiter cette ville. Le fait est que je me sépare rarement de ma mallette à intervention. C’est comme si vous demandiez à un détective de bouger sans son arme. On se sentirait nu sans avoir quelque chose sur soi. Même si parfois je ne la prends pas, mais j’ai toujours quelques instruments sur moi. C’est peut-être le destin qui m’a fait croiser votre route afin de sauver votre coéquipier Lieutenant Hol. D’ailleurs ne vous en faîtes donc pas, j’ai pratiqué ce genre d’opérations des centaines de fois et je peux vous dire qu’il sera sur pied en peu de temps qu’il n’en faut.

Je souriais et venais de me rendre compte que je venais de dire que je l’avais fais des centaines de fois. Bon c’était vrai, mais vu mon âge actuelle on pourrait plus facilement dire des cinquantaines de fois. Enfin ce n’était pas trop grave ce n’était qu’une manière de parler. D’ailleurs en entendant parler voilà Nabu qui recommencer.

« Cette femme s’appelait Chay-Ara quand je l’ai rencontré, elle était amoureuse du prince Khufu. Je lui ai dis qu’elle n’allait cesser de se réincarner et qu’à chaque vie ils allaient se retrouver, mais ils sont voués à être des amants maudits. »
« J’imagine qu’elle n’avait pas du être très amusée par cela. »
« Il faudra lui parler de son passé pour que cela puisse faire ressurgir ses mémoires. »
« Doucement, je ne vais pas lui dire au fait tu es une égyptienne qui se réincarne toute les vies pour tomber amoureuse du même gars à chaque fois. C’est complètement absurde. On va y aller étapes par étapes, d’accord ? »
« Ma manière d’agir est plus rapide et efficace. »
« Mais pas très humain! »

Je la voyais encore chambouler par les évènements. Je posais une main apaisante sur son épaule et d’un sourire amical je prenais la parole :

- Est-ce que ça va aller ? Vous avez l’air chamboulé. Est-ce que ça vous direz de venir boire un café avec moi ? Cela permettrait de calmer vos émotions et de vous détendre un peu.

Tant pis pour la discrétion on repassera. Elle m’avait regardé étrangement en se demandant si je ne mentais pas sur le nombre d’opération. Enfin bon ce n’était pas trop grave. Elle semblait rassurée quand je lui avais annoncé que son collègue allait s’en sortir. Au moins c’était quelque chose de positif. Toujours étant elle me regardait étrangement. Puis elle me demanda mon nom en me remerciant. Ça c’était quelque chose qui n’allait pas poser de problème, j’avais pu faire en sorte que l’on pense que je sois l’un des descendants de moi-même. Enfin l’un des grand –petits-enfants de Kent Nelson de 1940. De plus il y avait mon grand-petit-neveu qui avait le même prénom que moi. En cherchant dans les archives ils penseront que je suis un cousin éloigné. Je ne pouvais que remercier certains membres de la JSA encore en vie et qui m’avait aidé. Je souriais et répondais alors au lieutenant Hol en soulevant mon chapeau :

- Je suis le docteur Kent Nelson. Mais vous pouvez m’appeler Kent, lieutenant Hol.

Je remarquais qu’elle se mordait un bon nombre de fois la lèvre, signe de stress ou d’anxiété. J’optais surtout pour la deuxième option. Je finissais également par l’inviter à boire un café pour qu’elle se détende, et aussi pour l’aider à se rappeler petit à petit de sa vie antérieure. D’ailleurs Nabu commenta en me disant d’y aller direct et non je ne voulais pas foncer dans le tas et tout lui révéler. Certes ça serait bien plus simple, mais je ne voulais pas. Dans tous les cas le café n’allait pas être une chose qui se ferait car elle avait des dossiers à remplir et elle m’avait rembarrée. Je n’avais plus l’habitude avec les femmes il semblerait. Nabu d’ailleurs ne se fit pas prier pour me le faire remarquer :

« Ma méthode t’aurait évité ce râteau. »
« Ce n’est pas ma faute si je n’ai plus l’habitude, et puis elle est en état de choc d’avoir failli perdre son partenaire. C’est normal qu’elle hésite. »
« Tu devrais en profiter pour lui parler de ses souvenirs…. »
« J’en parlerais le moment venu ! ça fait pas moins de deux personnes que tu connais de l’Ancienne Egypte que je croise en un court laps de temps. »
« Il est vrai. Le destin semble tous nous réunir dans cette époque. Très intéressant. »
« Comme tu dis…. Je me demande ce que cela peut bien vouloir dire… »

Le lieutenant Hol arriva de nouveau pour me dire qu’elle semblait libre pour un café. Je souriais et terminais de ranger mes affaires. Au moins ça avait marché. D’ailleurs elle me parla du fait qu’on en profiterait afin que je lui explique ce que j’avais fais lors de l’opération. De plus elle m’expliqua que j’avais pris un gros risque en voulant sauver son coéquipier. Je souriais suite à ces phrases et me levais en marchand en direction d’un bar à café. Sur le trajet je commençais à lui répondre :

- C’est très simple ce que j’ai fais. En voyant cet homme à terre je n’ai pas pu me résoudre à ne pas réagir. Alors j’ai pris mon scalpel et je l’ai ouvert où il y avait la blessure. De là j’ai pu retirer la balle et j’ai nettoyais la plaie le tout en faisant extrêmement attentions aux organes. De là je l’ai recousue et l’ambulance est arrivé. Et ne vous en faîtes pas, je peux vous assurer qu’il s’en sortira. Ce n’est pas ma première opération en dehors du bloc opératoire. Ah nous y voilà.

J’avais déjà réussi à faire deux opérations en dehors de l’hôpital dans ce nouveau corps, mais dans mon ancien j’en avais fais un si grand nombre que j’en avais perdu le compte. Nous étions arrivés au café-bar et je m’installais à une table en extérieur, en attendant que le serveur débarque. Je regardais le lieutenant Hol et reprenais la parole :

- Vous devriez vous détendre, ce n’est pas bon le stress avec votre boulot. De plus vous avez failli perdre votre partenaire. Essayez de ne plus y penser et détendez-vous, sinon c’est vous qui finirez à sa place à force de vous surmener.