Neferet [PV: Angelica Blaze]

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Du temps des pharaons, Teth-Adam était un simple roi. Il régnait sur une terre minuscule mais riche et convoitée par ses voisins. Cependant, la tendance rebelle de ses habitants l'a rendue impossible à atteindre, jusqu'à ce que Ramsès II ne décide mettre sa future concubine au pouvoir. La femme qui mit au monde son premier fils: Black Adam. Il monta sur le trône quand il devint le champion de la magie choisi par Shazam.

Mais l'arrivée d'une femme changea tout, dans un opportunisme flagrant. Elle usa de ses charmes lors d'une période du souverain pour le faire sien. De cet amour à sens unique fleurit la corruption du plus grand héros de son temps, dont les germes étaient déjà présentes par la mort violente et brutale de sa femme Shiruta et ses enfants aux mains de barbares sous le contrôle secret de Seth par son prêtre sombre Akh-Ton.

Tout n'était que conspiration afin d'amener le fils de l'ancien pharaon à accepter sa part la plus sombre. Et évidemment, la séductrice était dans le coup. Elle ne se présenta au roi au fond du trou qu'en sauveuse, mentant sur sa nature et ses véritables intentions. Elle se nomma elle- même Neferet, Black Adam tomba amoureux de ce nom, puis de sa personne. Il en vint à l'aduler pour l'avoir sorti de sa dépression, de lui avoir de nouveau appris à aimer avec une passion dévorante.

Malheureusement, ce n'était pas qu'une passion, les conséquences sur son âme n'en étaient qu'amplifiées, au point de changer le Tout Puissant Humain en Humain Noir. Black Adam, nom que lui donna son mentor Shazam avant de le bannir dans un talisman pour ce qui devait être l'éternité. Avant qu'il ne disparaisse, le magicien lui révéla qu'elle était une démone qui voulut jouer avec lui afin de le corrompre, mais il n'en crut jamais rien.

Quand Adam fut descellé, sa première pensée alla à son pays qui était sans protection. Maintenant qu'il est libéré, qu'il est de nouveau sur le trône, sa deuxième pensée commença à le torturer: Neferet. C'est une démone, ce qui veut dire qu'elle est probablement encore vivante aujourd'hui. Mais comment reprendre contact après une si longue absence? L'occasion se présenta quand Teth eut à inaugurer l'aéroport de Shiruta, la capitale du nouveau royaume du Kahndaq.

En effet, une publicité passa sur les écrans parlant d'un night club. Ce ne serait rien de remarquable, si un visage particulier n'était pas apparut. C'était bel et bien elle: Neferet. Le roi quitta le pays une fois avoir réglé les détails, volant à super vitesse en direction de Metropolis. Une fois là- bas, il acheta un costume à plusieurs milliers de dollar, avant de se rendre au club. Il est minuit et Adam reste figé devant le videur qui le regarde d'un air sévère. Les deux hommes se jaugent comme des lutteurs sur le point de se rentrer dedans.

Finalement, Black Adam pousse le videur sur le côté comme s'il n'était qu'une mouche, son adversaire ne put rien faire à part agiter les membres d'un air déconfis. Le souverain du Kahndaq entra dans ce lieu de festivité avec un visage bien grave, plus grave qu'à son habitude. Il passe entre les consommateurs et les danseurs afin d'atteindre le barman.

"Je veux voir le propriétaire des lieux.
- Héhéhé tu veux voir Dieu? Prie mon gars!"

Adam est sur les nerfs, il n'a plus de patience du tout. D'un geste vif, il attrape l'employé par la glotte, entre l'index et le pouce, l'immobilisant dans une expression de douleur.

"Je répète: je veux voir la propriétaire des lieux."

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Neferet

On ne pouvait pas dire que tu avais eu une bonne journée, ni même une mauvaise : elle avait juste été très ennuyante. Tu n’avais pas eu d’âmes à faucher et les personnes que tu avais surveillées, pour la plupart, t’avaient plus agacée qu’amusée. De ce fait, tu étais brièvement retournée en enfer pour y déposer quelques affaires, rendre visite à ton frère, t’occuper de certaines âmes et, surtout, te réapprovisionner en picole pour le club. Plusieurs bouteilles ne se faisaient plus sur Terre et d’autres, il fallait les dégoter dans le passé, entre autres. Que ce soit pour les boissons, la drogue ou… les autres services, tu avais tes fournisseurs et tes petites magouilles – raison pour laquelle ton établissement ne manquait jamais de rien. Lorsque tu es revenue sur Terre, il faisait nuit et tes employés avaient ouvert le club depuis quelques heures, déjà. Ce n’était pas rare qu’ils s’en occupent tous seuls, puisque tu voyageais souvent – des jours durant, s’il le fallait. Mais c’étaient des gens de confiance qui savaient faire tourner ta boîte.

Depuis ton penthouse, enfilant une petite robe rouge et sexy, tu regardas les gens faire la queue dans la rue pour entrer dans le club. Une partie de ces ignorants allaient laisser autre chose que leur argent, chez toi ! Cette pensée te fit ricaner, mais seul un petit sourire à la fois charmeur et enjoué étira tes lèvres quand tu descendis au club. Ce sourire manqua de s’effacer lorsque tu sentis la présence d’une personne que tu ne pensais pas revoir de sitôt : Teth-Adam, l’un de tes… ex, si peut-on vraiment le qualifier ainsi. Un jouet qui s’était cassé un peu trop vite, à ton goût et tu ne savais pas si tu devais être contente ou soucieuse, vis-à-vis de sa venue. D’autant plus qu’il était en train d’étrangler un de tes barmans en lui demandant de te voir. Comment est-ce qu’il t’avait trouvée ? Enfin, tu ne te cachais pas et tu n’avais pas changé de visage, non plus, mais, quand même. Tu ne savais même pas que tes pubs passaient aussi au Kahndaq… tu avais signé tellement de papiers sans les lire que tu ne savais même pas où est-ce qu’elles tournaient. Tu voulais juste que ton établissement soit mondialement connu et un repère dans le domaine.

Finalement, le pauvre barman tourna les yeux vers toi et tu t’approchas des deux hommes – gardant ton habituel sourire aux lèvres. Les habitués te saluèrent et les nouveaux clients ne manquèrent point de te mater, certains avec admiration ou curiosité et d’autres avec envie. Comme si le malencontreux incident avec ton paternel n’avait pas eu lieu, tu posas une de tes mains sur l’épaule du champion déchu, la glissant lentement sur ses omoplates, ses trapèzes et sa nuque, pour ensuite l’appuyer sur l’épaule du bras avec lequel il étranglait ton barman. Ton sourire s’élargit alors, tapotant ses biceps afin de l’inviter à lâcher le cou du jeune méta-humain.

— Allons, allons ! Je suis là, trésor~♪ Laisse ce pauvre garçon faire son travail, veux-tu ? lanças-tu, posant ta main libre sur ta hanche, basculant sensuellement ton corps vers ce même côté. Je pense que, à moins que tu ne sois venu dire bonjour et picoler, nous devrions aller dans une cabine ou à l'étage. Histoire de discuter… en privé, uh ?

Alors, s’il acceptait, tu étais prête à le conduire à l’une des cabines privées, loin de la foule, ou bien, à ta demeure. Il valait mieux parler loin des oreilles et yeux indiscrets. Vous aviez beaucoup à vous dire et tu ne tenais pas à griller cette couverture. Tu préférais te montrer chaleureuse et prudente, jusqu'à ce que tu saches ce qu'il te veut.

Tenue Blaze:

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Le barman reste tétanisé par la peur, malgré la douleur et l'inconfort de la position. A présent, ce n'est plus par professionnalisme qu'il ne dit rien, mais pour la simple et bonne raison qu'il est incapable d'ouvrir la bouche. Et de toute façon, s'il finissait par miracle par y arriver, un hurlement déchirant serait sa seule réponse. Black Adam capte le regard en biais qu'il lance, il tourne aussi la tête dans cette direction sans lâche sa prise, voyant arriver la belle dans toute sa splendeur. La bouche reste un moment suspendue, incapable de faire la moindre autre expression ni de penser correctement. La démone approche gracieusement en rendant le salut de tout le monde. Teth semble hypnotiser par les mouvements de ses courbes, comme une proie face à un serpent des plus vicieux.

Il frissonne au contact de la main de la femme sur lui, bien qu'une bonne couche de vêtement la sépare de sa peau sombre. Elle est telle qu'il l'avait connue: joueuse et cajoleuse. Une manipulatrice experte qui sait se jouer des hommes et de leurs faiblesses. C'est ce qui est extrêmement malsain dans l'amour que lui porte le souverain du Kahndaq, c'est qu'il sait bien qu'elle est une perverse née, mais n'en trouve que plus d'attirance. Depuis quand est-ce ainsi? Shiruta n'était pas ainsi, elle était d'une pureté rappelant les eaux des cascades du Nil. Son âme était douce et accommodante, pas cette démone. Pas Neferet. Et pourtant, il veut déjà l'avoir dans on lit pour rattraper le temps perdu e surtout, lui demander immédiatement en mariage. De ce fait, Adam relâche sa proie pour faire plaisir à l'objet de sa convoitise.

"Son travail est de satisfaire les clients, il ne m'a pas satisfait à ce que je sache. Pour sa conduite irrévérencieuse, tu sais ce qu'on lui aurait fait à mon époque."

Neferet change de posture, une fois son prétendant calmé, jouant encore une fois de la posture sensuelle de son corps. Des images reviennent en mémoire du roi, notamment de toutes ces fois où il a tenu ses belles hanches entre ses mains, dans des conditions bien plus agréables. Il se doute qu'elle cherche à provoquer ce genre de souvenir, par pure provocation, ou bien...

"J'accepte ton invitation, Neferet. Nous avons beaucoup à parler. Je te suis."

Il n'ose pas utiliser un langue au-delà du neutre, bien conscient qu'elle a vécu 3000 ans sans lui, alors qu'il a l'impression de s'être réveillé d'un long sommeil. Bien qu'elle n'ait pas l'air différent, il se doute qu'elle doit l'être à l'intérieur, de divers manières. Il doit d'abord découvrir à quel point, avant de tenter quoi que ce soit.

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Neferet

Même s’il l’avait voulu, le pauvre barman n’aurait pas pu répondre convenablement à la demande de l’immortel ; encore est-il, tu ne fis aucun commentaire là-dessus, te contenant de glousser. Il ne savait même pas que tu étais là, te croyant partie – tout comme le reste du personnel. Tu ne précisais que rarement où, quand et pour combien de temps tu partais, puisque tu estimais que c’étaient des informations dont tes employés pouvaient parfaitement se passer. Être injoignable, sauf pour les personnes de ton domaine, était beaucoup moins compromettant et, même si tu accordais une certaine confiance à tes employés, si on venait à les forcer à te trahir, on ne pourrait pas leur soustraire grande chose. Frottant sa gorge, le méta-humain s’éloigna aussitôt qu’il le put, allant servir les autres clients.

Puisque ton interlocuteur avait accepté ta proposition et semblait plus calme, plutôt que l’amener dans une cabine, tu allais lui accorder le privilège d’entrer dans ton chez-toi. Ainsi, il y avait moins de risques de tomber sur quelqu’un de la presse ou des curieux qui pourraient essayer de les écouter. Vous étiez tous-deux des célébrités, pour ainsi dire. Bien que tu aurais apprécié de t’afficher en public avec un tel souverain, en temps normal, tu ne tenais pas trop à attirer l’attention de tes ennemis – pour l’instant. Après tout, Adam devait déjà savoir où tu créchais, puisque tu étais la propriétaire de l’immeuble. S’il voulait quelque chose, il pourrait monter à ton penthouse, sans plus. Autant lui accorder ce bénéfice, faisant au moins semblant de te montrer beaucoup plus confiante que tu ne l’étais.

Ainsi, tu attrapas ton ex-amant par la cravate et décidas de traverser le club jusqu’aux ascenseurs. Tu empruntas le même que tu avais utilisé pour descendre jusqu’à ta boîte et laissas que les portes se ferment avant d’utiliser la magie – au lieu d’une clé – pour permettre l’accès à ta demeure. Dans l’ascenseur, tu lâchas la cravate de ton cadet, t’adossant contre le miroir se trouvant au fond de l’habitacle. En attendant que l’ascenseur s’élève jusqu’à destination, croisas les bras sous ton opulente poitrine, tout en observant l’homme qui se trouvait devant toi. Alors, tu repris la parole :

— Finalement, je t’amène au jardin. Personne ne risque de nous entendre, là-haut. Tu n’es pas un vulgaire partenaire d’affaires, donc je ne peux pas t’amener dans un appart’ vide. lanças-tu, en toute franchise. Doucement, tu plias le genou et appuyas ta chaussure contre le miroir, sans vraiment te soucier de la longueur de ta jupe. Il faudrait que j’emménage une salle dans l’arrière-boutique, histoire d’avoir un bureau sur place – j’en ai jamais trouvé l’utilité, ici, mais… il semblerait que j’en aie besoin. commentas-tu, passant une main dans tes cheveux, pour dégager un peu ton visage avant de replacer quelques mèches derrière l’une de tes oreilles. Pendant un bref instant, tu demeuras silencieuse, sans quitter le khandaqui des yeux. Accessoirement, revenant à nos moutons, il y a quelque chose par quoi tu voudrais commencer ? J’imagine que tu dois avoir maintes questions. D’autant plus, à cause de l’autre vieille vermine barbue et à la langue vipérine.

Avec ces mots, ton sourire faiblit, te faisant arborer une expression plus sévère et presque hautaine – ton regard à la couleur glaciale ne demeurait pas moins vif, ardent. Tu avais le port d’une reine, tu l’as toujours eu. Tu ne te comportais pas comme une vulgaire catin, non. Tu étais séductrice et très tactile, quand tu le désirais, mais tu avais l’attitude propre à ton rang : tu étais autoritaire, en Enfer. Beaucoup plus que ton frère. Bien entendu, il était inutile de préciser que c’est de ton père dont tu parlais – du vieux Vlarem à la noix. Tu avais juste entendu qu’il avait cafté que tu étais un démon, mais cette enflure continuait de nier toute existence de ses propres enfants… même après ces millénaires – et il ne cessera point de le faire, à ton avis. Ton frère te faisait pitié. Lui qui espérait que, un jour, le vieux bouc ait un semblant d’estime à son égard… Quoi qu’il en soit, on voyait de la colère dans ton regard et de la haine que tu ne laissais pas pour autant transparaître sur ton visage.

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Je ne fais plus attention à qui que ce soit, sauf à Neferet. Qui pourrait consciemment détacher ses yeux de ses merveilleuses courbes? Savoir qu'elle est une démone ne change pas le fait qu'elle a gagné mon coeur avec ses aptitudes hors du commun au lit. Si je devais caractériser notre relation, je dirais moins de sentiment et plus d'action. Bien que les premiers restent essentiels, nous n'avons pas été le type de couple à s'y attarder plus qu'il ne fallait, nous nous montrions notre amour en se servant du corps de l'un et de l'autre jusqu'à l'épuisement. Entre deux êtres à l'endurance surhumaine, c'est plutôt significatif.

Je me laisse emmener par la cravate, marchant toutefois le dos droit. J'ignore si le contraste entre le traitement que je subis en ce moment et mon air digne est marquant, mais je ne montre aucun signe de gêne. Je ne peux pas l'être quand il s'agit de Neferet, elle a tous les droits sur moi après tout. La foule s'écarte en voyant la patronne arriver, nous nous dirigeons vers l'élévateur et y entrons enfin. Nous nous retrouvons face à face dans ce petit espace, les jambes de mon ancienne bien- aimée dévoilée par sa posture des plus aguichantes. Comme on en a l'habitude, je ne cache pas mon regard sur ce qui me plait, notamment ses jambes que j'ai tant de fois couvertes de baiser. Puis mes yeux reviennent sur le visage de mon hôte qui me précise notre destination. Un fin sourire étire mes lèvres en réponse.

"C'est trop d'honneur. Tu te soucis de tes anciennes relations avec tant de délicatesse qu'il me serait difficile de refuser une telle invitation."

Chez elle? Vraiment? A -t- elle quelque chose en tête? Je l'espère bien, car moi oui. Je n'ai jamais cessé de la convoiter, Neferet doit bien le savoir à présent. N'ai- je pas fait tout ce chemin pour ses belles courbes? Elle continue, parlant d'aménagements possibles dans cet immeuble.

"Tu as raison, ce serait plus pratique que de refaire tout ce chemin juste pour une simple... Conversation. Je pense revenir te voir aussi souvent que possible, si le propriétaire des lieux le permet."

Terminai- je d'un regard entendu sur ce fameux "propriétaire". On reste ainsi, se dévorant du regard sans dire quoi que ce soit, le simple son de l'ascenseur entre nous. Quelle femme téméraire, a -t- elle seulement la moindre idée de ce que je pourrais lui faire si je ne gardais pas le contrôle? Elle agit avec une telle désinvolture, tout en sachant les désirs qui me rongent en sa présence. Elle ne changera jamais! Non... Je réfléchis mal, pourquoi cette femme que je connais si bien voudrait que je garde le contrôle, au juste? Elle veut clairement que j'agisse, sinon, elle ne se comporterait pas ainsi avec moi. Elle a tout autant envie de moi, que moi d'elle, je n'en ai plus aucun doute. Je m'avance vers elle doucement.

"Je n'ai qu'une question pour toi Neferet, je ne veux pas parler du vieux Shazam non plus."

Je place ma jambe entre ses cuisses et soulève son corps par le bas, avant de saisir son menton entre mes doigts, ma main gauche libre sur sa hanche gauche.

"Redeviens mienne, c'est tout ce que je demande. Je suis revenu à la vie, j'ai retrouvé mon trône et mon peuple. Pour retrouver ma vie d'autrefois, je dois récupérer mon titre et... Toi."

Je joins subitement mes lèvres aux siennes, forçant un baiser passionné en appuyant ma jambe contre elle, serrant mes doigts sur sa hanche gracieuse. Je me rends compte à quel point je voulais le faire, je me sens à nouveau revivre, comme une troisième naissance à travers ce baiser.

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