A Magical Meeting - feat Zatanna

Cela faisait un moment que j’observais le spectacle de magie de mes propres yeux. Assis au fond de la salle je regardais en détails les tours de la grande Zatanna. Je savais que c’était de la réelle magie. Les gens devaient imaginer que tout ceci n’était que trucages et astuces, mais la réalité était bien loin du compte. Bon nombres de magiciens sont justes des gens doués pour le faux semblant, mais une poignée d’entre eux étaient des vrais Homo Magi. Je la connaissais depuis longtemps cette jeune femme. Sur l’instant je ne l’avais pas reconnu mais au fil des numéros je comprenais qui elle était, la fille de Giovani.

Giovani était un ami de longue date, il avait même failli être le Dr. Fate, mais j’avais réussi avec ma femme à convaincre Nabu de ne pas le prendre. C’est d’ailleurs la raison de sa mort… Dans la Tower of Fate, une invasion de démon nous surprîmes tous les trois et nous n’avions pas eu le temps de riposter convenablement. Giovani est mort devant moi sans que ma magie puisse faire quelque chose. J’avais rencontré lui et sa fille quand j’étais dans mon apparence de vieil homme. Aujourd’hui je la revoyais sur scène sous un nouveau jour. Jeune et belle, aussi douée que son père voir davantage. Elle était plus douée que ma femme… J’entendais Nabu me parler :

« Elle ferait un excellent Dr. Fate…. »
« Hors de question…. Tu n’auras pas cette jeune femme. »
« Kent… elle a toute les qualités requises et ferait un excellent hôte. »
« Hors de question. Si tu veux encore cette femme, je vais voir Lucifer et lui demander de te faire disparaître dans un lieu où tu ne pourras plus rien faire. Alors reste loin d'elle »

Nabu ne répondait plus. Le spectacle était enfin finit, je me levais et sortais en direction des coulisses. Avoir un pass VIP était on ne peut plus intéressant. C’est ainsi que je me dirigeais vers la loge de Zatanna. Pourquoi y allais-je ? Lui dire pourquoi son père est mort ? Non… peut-être que je voulais la revoir une dernière fois. Parler de la magie serait peut-être un bon point… je ne savais réellement. Soudain au coin du couloir je remarquais des hommes assez musclés qui rentraient dans la loge de cette dernière. Je m’approchais et écoutais à la porte. Le peu que j’entendais était des menaces pour qu’elle travaille exclusivement dans un lieu précis ou sinon cela risquait de lui coutait très cher.

Sans savoir ce qui m’a prit je me mis à toquer à la porte et qu’une livraison était pour mademoiselle Zatanna. Je fis apparaître un bouquet par magie, cachant légèrement mon visage. La porte s’ouvrit sur l’un des trois hommes et montrant le bouquet j’en profitais pour le frapper en plein dans l’estomac d’un coup de pied. L’homme tomba au sol et avant que l’un des deux autres réagisse je lançais le bouquet vers le plus proche qui se changea en corde qui le ligota directement en lançant le sort à voix haute :

- Pu iet dna epor otni srewolf !

Je me tournais déjà vers le troisième home mais celui-ci était hors d’état de nuire par Zatanna qui me regardait. Elle était encore plus belle de près que de loin, je la détaillais de haut en bas et de bas en haut. Mon regard se porta sur son regard interrogateur. Je ne savais pas réellement si elle allait m’attaquer ou me remercier je prenais les devants :

- J’ai vu ces hommes entrer ici et ils ne semblaient pas amicales, donc j’ai voulu agir avant qu’il ne vous arrive malheur.

Je devais admettre que la jeune Zatanna se débrouillait on ne peut plus bien en terme de magie. De plus en la regardant de plus près elle et son spectacle je remarquais que certains tours étaient les mêmes que ceux de son père. C’était peut-être la raison de ma venue. J’avais entendu son nom pour un spectacle avant qu’elle ne part en tournée. J’aurai pu attendre qu’elle passe près de ma ville Salem mais j’en avais décidé autrement. J’avais pris une place à la dernière minute pour son spectacle à Gotham. Ce n’était pas ma ville préférée surtout avec la grande criminalité présente. Même si Batman s’en occupait cela ne diminuait point. D’ailleurs cela me faisait penser que les démons ne seraient peut-être pas aussi destructeurs que le Joker ou je ne sais qui d’autres.

Et me voilà dans la loge de Zatanna. Je venais de mettre hors d’état de nuire deux hommes avant qu’elle ne s’occupe du troisième. Je remarquais qu’au bout de quelques secondes que je la détaillais de haut en bas. Je m’exprimais sur le pourquoi de ma visite. Elle semblait rassurée et ne me posa pas de question sur ma magie. Alors qu’elle se dirigeait vers le bar j’en profitais pour assommer les hommes de manière assez rapide. Elle me demanda si je souhaitais quelque chose. Je hochais la tête avant de lui répondre :

- Un jus d’orange également s’il vous plaît. Mais il est inutile de me remercier. Après tout vous avez fait également votre part du travail.

Je restais souriant et commençais à me demander ce que j’étais entrain de faire. Allais-je lui avouer que j’étais là quand son père est mort ou non ? Je sais que cela entraînerait un bon nombre de conséquence et que je devrais lui avouer qui j’étais réellement. Pourquoi pas simplement dire que j’étais un confrère homo magi ? Je ne comptais pas lui mentir mais je dois admettre que je ne savais pas quoi faire… je remerciais Zatanna en prenant mon verre de jus d’orange. Regardant autour de nous je prenais de nouveau la parole :


- Et si nous allions à un endroit où il n’y aura personne pour nous déranger alors que nous discutons ? Comme par exemple le toit, non ? Après il est vrai que suivre un inconnu est on ne peut plus déplacer. C’est pourquoi je me permets de me présenter à vous. Kent Nelson, enchanté de vous rencontrer.

Je m’inclinais légèrement avant de soulever mon chapeau pour me présenter. Mon nom risquait de faire tilt dans sa mémoire mais après je pouvais toujours lui dire que c’est mon ancêtre c’était ce qui était écrit dans mes papiers. J’étais l’homologue de Kent Nelson, celui qui avait connu le grand Giovanni. Bien entendu c’était moi qui avais rencontré Giovanni et je me rappelais de bon souvenirs avec lui. En revanche il me fallait garder profil bas avec Zatanna. Souriant de nouveau je prenais la parole :

- Je suis ébahis par votre prestation. Et je dois admettre que vous êtes plus belle en vraie que les photos de vous dans les journaux.

Je recevais le verre et la remerciais. Elle me répondit comme quoi certes elle aurait pu se débrouiller seule, bien que cela aurait été plus difficile. Elle me fit un clin d’œil qui me fit sourire. Elle semblait troublée et commença à boire une gorgée de sa boisson avec les joues rosies. Pour lui éviter d’être trop gênée je lui proposais de continuer notre conversation sur le toit avant de me présenter à elle. Je savais que c’était un peu trop présomptueux de ma part de penser qu’elle ne se rappellerait pas de mon nom, mais le fait qu’elle se fige légèrement me faisait comprendre que cela raisonné dans sa tête. C’est d’ailleurs là que Nabu intervint dans ma tête :

« Tu te laisses distraire Kent… »
« C’est la fille de mon ami c’est normal non ? Il a risqué sa vie pour protéger le casque. Et la pauvre n’en sait rien. »
« Tu veux que je m’en occupe ? »
« Non certainement pas, tu as beau avoir passé plus de cinquante ans à mes côtés tu ne comprends presque pas les humains… »

La conversation entre Nabu et moi ne durent même pas une demi-seconde, le temps pour moi de ne pas perdre ce que dit Zatanna. Elle se présenta également et m’appela monsieur Nelson. Elle tendit la main et je la lui serrais, à ce contact Nabu et moi vîmes son destin, des fragments de son futur et de son passés. Cela dura qu’un court instant mais je faisais comme si de rien était. Je lâchais prise et répondis à la question posé :

- Je… non… je ne pense pas qu’on se soit rencontré auparavant.

Je détournais la conversation en lui disant qu’elle était beaucoup plus jolie en vrai. Cela la fit rougir légèrement. Elle finit par prendre sa veste et accepta l’idée d’aller sur le toit. Je la suivais en silence en prenant les escaliers. La montée ne fut pas trop longue et rapidement l’air froid de Gotham nous transperça. Je n’avais pas trop froid et regarder la ville était assez jolie. Le silence qui régnait y était pour quelque chose. Cependant Zatanna le rompit en me demandant le pourquoi de ma présence à son spectacle. Je regardais la ville dans la nuit avec les lumières et prenant une grande inspiration je me jetais à l’eau :

- Parce que je voulais vous rencontrer… Voyez vous je ne vous ai pas menti. Nous nous sommes jamais rencontré… mais vous avez du rencontrer mon grand-père Kent Nelson…. Il a connu votre père. Et si je suis ici ce soir c’est parce que mon grand-père m’avait donné la raison de sa mort…

Je ne disais rien pour le moment. Je restais calme. Les souvenirs ainsi que les émotions remontaient à la surface mais je tenais bon. Il me fallait tenir bon. Ce que j’allais dire risquait probablement de blesser Zatanna, mais je ne pouvais faire autrement. Je voulais lui faire savoir que son père était un héro et qu’il tenait à elle. Respirant de manière forte je repris la parole :

- Votre père a aidé mon grand-père à protéger un artefact d’une puissance inimaginable, qui entre les mains de mauvaise personne pourrait anéantir le monde voir l’univers tels que nous le connaissons. Ils pensaient avoir réussit à le protéger et l’avoir mit en lieu sûr mais une horde de démons arriva pour s’emparer de l’artefact. Votre père n’a pas survécu… seul mon grand-père s’en sorti… il perdit la femme qu’il aime et son ami…. Il mourût peu de temps après cela. Il m’annonça sur son lit de mort à quel point il regrettait d’avoir mêlé votre père à cella et qu’il souhaitait que je vous remette ceci. J’ai mis du temps à vous la donner ne sachant trop comment réagir…

Je sortis une lettre que j’avais écris il y a maintenant deux ans, mais grâce à la magie de la Tower of Fate, j’ai pu la faire passer pour une lettre qui a été écrite il y a un moment. Dans cette lettre il y avait une photo du père de Zatanna et moi ensemble sur scène. La lettre écrite dit :

« Chère Zatanna,

Je ne sais pas quand tu recevras cette lettre, mais quand tu la recevras je serais probablement déjà mort. Je suis sincèrement désolé pour la mort de ton père. C’était un excellent ami. Ton père est mort en héro, et bien que cela ne change en rien le fait que tu l’ais perdu, j’espère que tu trouveras dans cette lettre la force de pardonner au vieil homme que je suis.
Profite de ta vie et ne la gâche pas. Je suis sûr que ton père serait très fier de toi.

Kent Nelson. »

Je venais enfin de commencer à parler de ce qui me gênait depuis ces deux dernières années. En effet, je venais lui parler de la mort de son père. Lorsqu’elle commença à parler je comprenais que cela n’allait pas être simple. Loin de là. Je sentais le remord et la culpabilité de lui avoir demandé de l’aide pour retrouver et protéger le casque de Fate. Pourquoi j’avais eu besoin de lui ? Je savais que je ne pouvais le faire sans lui, mais je le sentais en moi que ce n’était qu’un allé simple. Je l’avais prévenu du danger mais il avait quand même accepté. Il était un excellent ami.

C’est ainsi que plein de remord je racontais la mort de mon ami, de son père. Bien entendu je ne disais pas que c’était moi l’homme qui a vu son père mourir, mais que j’étais le petit-fils. Malheureusement cela n’empêchait pas le remord et la culpabilité. Dès que je fus sorti de l’amulette j’avais écris la lettre à Zatanna, mais je n’avais jamais trouvé la force de lui donner. J’aurais pu lui envoyer par la poste mais ce n’était pas juste ni même respectueux. D’ailleurs je lui tendais la lettre que j’avais écris et où se trouvait la photo. Je lui tournais le dos et regardais la ville de nuit, ne voulant pas la voir détruite ou peut-être égoïstement je ne voulais pas voir si elle me pardonnait ou non en lisant la lettre.

Combien de temps passa alors qu’elle la lisait et qu’elle devait se calmer ? Je n’en savais rien. Pour autant elle commença à parler d’une voix pleine d’émotion. Elle tentait de les dissimuler mais ce n’était pas simple. Au bout d’une cinquantaine d’années on peut dire que j’ai prit l’habitude de dissimuler les miens, mais ce n’était pas toujours simple. Deux questions… devais-je répondre honnêtement ou non ? Je soupirais et me retournais vers elle avant de lui répondre :

- Cela fait environ plusieurs années que je l’ai… plus d’une fois j’ai voulu vous la transmettre mais ce n’était pas chose simple… j’aurai pu l’envoyer par la poste mais ça aurait été irrespectueux pour la mémoire de votre père et de mon grand-père. Pour ce qui concerne la deuxième question….

Je soupirais longuement en fermant les yeux avant de la regarder droit dedans. Je me devais d’être sérieux. Si je commençais à la prévenir cela risquait de la mettre en danger ainsi que de me mettre en danger. Si elle apprenait trop, elle risquait de m’en vouloir pour l’éternité et sans savoir pourquoi cela me semblait insupportable. Je la regardais et sans me perdre dans le reflet de ses yeux encore rougis par les larmes je prenais la parole :

- J’en connais suffisamment pour répondre à vos questions. En revanche il existe seulement deux moyens. Le premier est que je réponde à vos questions ici et maintenant puis je disparaitrais à jamais de votre vie. Je ne serais que pour vous un vestige du passée. Le second est que je vous montre le monde que je côtois et vous aurez vos réponses voir même plus. Mais je vous préviens qu’une fois rentré dans ce monde il est impossible d’en réchappé, il vous hantera tous les jours et vous vous demanderez tous les jours si un autre choix aurait été possible. Alors Zatanna que décidez-vous ?

Je continuais de la regarder droit dans les yeux. Si elle choisissait la deuxième option j’ouvrirais un portail en direction de la Tour du Destin.