Have we met before? ft Eloise Davey

Je venais de faire une opération sur une jeune fillette de dix ans. Au bloc opératoire elle était si petite. J’avais bien entendu déjà fait des opérations de ce genre sur des plus petits que ça, mais c’était lors de ma première vie. Là les infirmiers autour de moi se demandaient si j’arriverais à faire la greffe au cœur pour cette petite. Je savais que j’en étais capable et je me devais de réussir. Je sais que le corps humain est quelque chose de très complexe et il y a plein de chose qui peuvent ratée d’un simple coup de scalpel ou un imprévu. Mais pas cette fois. Je continuais de faire mon opération et je restais concentré dessus. Au bout de cinq longues heures je pouvais enfin sortir du bloc. J’allais voir la famille et je les rassurais. Les parents furent soulagés et me remercièrent chaleureusement. Leur fille allait s’en sortir et n’aura aucune séquelle. J’étais heureux de mon travail. Une fois mon service fini je me dirigeais vers l’extérieur de l’hôpital et c’est là que je l’ai vue. Cette femme se tenait à la sortie et lorsqu’elle me remarqua elle se dirigea vers moi… cette femme je l’avais vu il y a de cela deux semaines et très loin d’ici….

Metropolis 2 semaines plus tôt :

C’était un démon élémentaire de feu qui faisait rage. Il avait réussit à être invoqué par des idiots. Cela risquait de poser problème. Mon enquête m’avait emmené jusqu’à une usine de métallurgie. Attiré probablement par la chaleur du lieu. J’avais invoqué le casque de Nabu afin d’être prêt à le combattre et le renvoyer d’où il venait. Il semblait ne rien avoir aux alentours. J’avais mis la main sur l’invocateur ou plutôt ce qui restait de lui, il y a de cela plusieurs heures. L’odeur du souffre m’avait amené jusqu’ici. Des bruits de destructions se firent entendre. Pas le temps pour tergiverser il me fallait agir. En haut de l’usine je voyais une jeune femme qui était sur le point de tomber à cause du démon qui la pourchassait. Ne cherchant plus je mettais le casque alors qu’elle était entrain de tomber. Son regard c’était tourné vers moi, mais m’avait-elle réellement vu ?

C’est ainsi que moi Dr. Fate j’ai sauvé cette jeune femme en stoppant sa chute et la posant au sol. Ne prenant pas la peine de lui parler je m’envolais en direction du démon et après une lutte magique de quelques minutes je l’expédiais de nouveau en enfer là où il devait demeurer à jamais. Je créais alors un portail et disparut de la ville, mon travail étant fait.

Aujourd’hui à Salem :

La jeune femme s’approcha de moi. Je m’arrêtais et la regardais de plus près. Je n’avais pas pu mieux la visualiser il y a de cela deux semaines. M’avait-elle reconnu ? Non cela m’étonnerais fortement, quoi que…. La coïncidence de sa présence ici alors que nous nous étions entraperçu à Métropolis était on ne peut plus étrange. Je soulevais mon chapeau pour la saluer et je prenais la parole :

- Mes hommages madame. Je me présente, Docteur Kent Nelson. En quoi puis-je vous être utile ?

J’aurais du faire plus attention lorsque je l’avais sauvée. J’aurais du très certainement lui effacer mon visage de sa mémoire, en tant que Dr. Fate cela n’aurait pas été un réel problème. Mais voilà je ne l’avais pas fais. Mon côté trop gentil, ou trop naïf je ne sais pas réellement. Toujours était-il qu’elle était présente aujourd’hui à Salem. Restant poli et courtois je me présentais, ne montrant rien à mon invitée surprise. Elle tendit la main tout en se présentant. Je lui serrais donc la main avant de la lâcher. Nabu ne se réveilla pas et je n’eu pas de réel flash de destin. Pas une super héroïne. Pourtant je sentais qu’elle avait de l’importance. Des bribes d’images c’étaient mise à apparaître devant mes yeux. Etait-ce important ? Je les étudierais plus sérieusement à un autre moment. Ainsi donc c’était une journaliste du Daily Planet. Elle commença à me dire qu’elle n’était pas ici pour le journal et elle me demanda si on pouvait parler en privé. Souriant aimable et amicale je lui répondais :

- Bien entendu. Je vous propose de venir chez moi. Là-bas, les murs n’ont pas d’oreilles et nous pourrons parler de ce que vous voulez miss Davey. Si vous voulez bien me suivre. C’est à quelques minutes de marches.

Je m’avançais et lui faisait signe de me suivre. J’avais pris un petit appartement à louer non loin de l’hôpital pour une couverture. Bien entendu, je passais la plupart de mon temps dans la Tower of Fate, mais quand je devais voir des collègues de travails je le faisais chez moi. Plus simple et moyen facile de jeter un sort en étant dans la cuisine pour ne pas se faire repérer. Il n’empêche qu’Eloise m’avait vraiment surpris. Pourtant mon visage était quand même caché dans l’ombre, elle avait du faire une certaine découverte importante si elle s’est déplacée jusqu’ici pour me parler. Nabu commença à me donner son point de vue :

« Il faudra la mettre sous silence, si elle sait trop cela peut devenir dangereux pour nous. »
« Pour elle tu veux dire, non ? »
« Non. Pour nous. Elle ne doit pas savoir qui tu es réellement. La mettre sous silence est la meilleure option pour nous préserver. »
« Il n’empêche… j’aviserais le moment venu. »
« Fait attention à toi Kent… »

Je restais souriant et continuais d’avancer. Le temps était assez frais, mais pas trop glaciale. Je m’étais retourné vers miss Davey une fois arrivée devant la porte de l’immeuble. Je lui avais dit qu’on avait sept étages à monter mais que cela risquait de ne pas être trop gênant au vue de l’ascenseur. Nous rentrâmes donc dans l’ascenseur et j’appuyais ainsi sur le dernier étage. Je retirais mon chapeau et m’ébouriffais légèrement les cheveux. Une fois devant la porte de mon appartement je sortais mes clefs et ouvrais la porte. Nous rentrâmes alors dans mon appartement. Il était simple, pas de réel décoration, c’était assez ancien mais avec une pointe de renouveau. Je rangeais mon manteau et proposais de faire de même pour le sien. Puis une fois installé sur le canapé je prenais la parole :

- Alors mademoiselle Davey. De quoi vouliez-vous me parler de si important que vous vouliez un lieu discret ? Serait-ce pour me parler d’un patient en danger ?

Salon:

La jeune journaliste ne prenait pas la poudre d’escampette et ne tentait pas de fuir, au contraire elle restait sereine et avancé d’un pas décidé. Cette manière d’agir me fit penser à ma femme… enfin mon ex-femme, Inza. Elle aussi n’avait peur de rien. Quand bien même je savais qu’elle était toujours vivante dans l’amulette d’Anubis, mais elle souhaitait que je vive ma vie comme n’importe quel autre humain. Je souriais en repensant à ma femme. Reprenant mes esprits je m’étais assis devant la journaliste et lui avait demandé le pourquoi de sa visite. Si c’était vis-à-vis d’un patient. Bien entendu je savais pourquoi elle était ici. Elle m’expliqua que ce n’était pas dû à un patient qu’elle était là. D’ailleurs elle commença à dire qu’elle se doutait que je savais qu’elle n’était pas ici pour un patient. Elle commença à se baisser vers son sac pour prendre des documents assez ancien venant d’une pochette. Mon regard montrait de la curiosité mêlé à de la surprise.

Je devais l’admettre elle avait fait un travail remarquable. Lorsqu’elle me tendit le papier, je lui pris délicatement des mains. Je me souvenais de ce journal car il y avait eu un article sur moi. On avait parlé de mon exploit d’avoir sauvé la vie de quelqu’un alors qu’il avait reçu cinq balles dans le corps. L’affaire avait été médiatisée à l’époque et le seul moyen de retrouver trace de cela était de retrouver des articles de presses. Elle continua en m’expliquant qu’elle ne comprenait pas quelque chose. Elle sorti alors une deuxième feuille qu’elle posa sur la table et où l’on voyait mon image. Je devais reconnaître que ce n’était pas forcément mon plus beau profil. Elle continua et me demanda comment c’était possible que je ressemblais trait pour trait à mon ancêtre en ayant le même nom. Honnêtement j’avais envie d’applaudir pour la félicité du travail qu’elle avait fait. Mais je voulais voir jusqu’où ses recherches semblaient aller. Mon air assez surpris et curieux resta ancré sur mon visage avant que je lui réponde :

- Je dois bien reconnaître que c’est fort troublant. Mais vous savez que certaines personnes ressemblent trait pour trait à leurs ancêtres, regarder par exemple Nicolas Cage, on le soupçonne d’être un vampire car il y a une photo très ancienne où l’on voit un de ces ancêtres qui a le même visage que lui. Vous n’allez pas me traiter de vampire j’espère miss Davey ? Oh et appeler moi Kent. Monsieur Nelson c’était mon père et le diminutif Dr, c’est lorsque je suis à l’hôpital ou en expédition archéologique. Mais j’imagine que la photo seule n’est pas ce qui vous a fait venir jusqu’ici, non ? Je vous laisse sortir vos preuves pendant que je nous sers à boire. Café, thé, chocolat chaud ou peut-être alcool ?

J’attendais de savoir ce qu’elle souhaitait boire avant de me diriger en cuisine où je sortais les collations ainsi que quelques petits biscuits. Honnêtement cette jeune femme n’avait pas froid aux yeux et elle était pleine de ressource. D’ailleurs je n’avais pas réellement envie de lui effacer la mémoire. Qui sait, elle garderait probablement le silence sur l’affaire, non ? C’était en tout cas ce que j’espérais. Nabu resta silencieux pour le moment, je lui avais dis que je gérais la situation, bien que je pense qu’il serait d’avis de l’endormir et de lui modifier ses souvenirs. Je lançais un sort afin que personne ne nous entendent parler, c’était plus sûr. Je revenais et me posais sur le canapé avec les collations. Pour ma part j’avais pris un café et je mettais un sucre dedans. Buvant une première gorgée je reprenais la parole :

- Je vous écoute. Alors, montrez-moi ces autres preuves, je suis impatient de les découvrir !