Un tatouage et plus, si affinité [Solveig]

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Un tatouage et plus, si affinité

Huit heures quarante-quatre du soir, les chiffres tombent enfin, je suis avec ma mère et mon agent dans ma villa de New-York et je vois mon nom défiler à la TV pour le prix du meilleur livre de l'année 2018. C'est aussi ce moment précis ou mon agent m'annonce d'une voix amusée et très heureuse que je venais de vendre mon millionième livre aux États-Unis. Fou de joie, nous avons débouché une bouteille de champagne français pour fêter l'occasion, mais j'avais une autre idée en tête pour célébrer cette victoire, je voulais aller me faire tatoueuse, par la très célèbre tatouer de Los Angeles, Solveig Osmund. C'était un pari que j'avais fait avec une amie à l'école d'histoire, lorsque j'aurais un ouvrage qui atteindrait le million de ventes, je devrais me faire tatouer. C'est donc pour cette raison que le lendemain, je sauterais dans le premier avion pour Los-Angeles.

Dix heures vingt-trois, mon avion se posa enfin à l'aéroport international de Los-Angeles. Tenant ma petite valise dans la main, j'attendais toujours mon taxi quand j'ai reçu un coup de fil de mon agent littéraire qui m'annonça que le prix me serait remis par la secrétaire d'État aux affaires étrangères américaine durant une réception à l'ambassade du Chili. Très peu de temps après, j'ai compris la véritable raison de cet emplacement pour la remise de mon prix. La secrétaire d'Etat voulait que je discute avec la présidente chilienne, afin d'obtenir la libération de trois membres du gouvernement américain prisonnier au Chili depuis plusieurs jours. Cette nouvelle avait très vite fait le tour des médias et le Chili avait accusé les trois américains d'espionnage en disant qu'ils étaient membre de la CIA, ce que je croyais aisément. Je répondis que j'étais d'accord pour parler à mon amie, la présidente du Chili, mais que je ne promettais pas d'arriver à lui faire changer d'avis.

Dix heures cinquante-quatre, je suis enfin dans le taxi qui m'emmène vers le lieu ou je me ferais tatouer. Arrivant devant la boutique, je fus surpris de ne pas avoir vu grand monde à l'intérieur de celle-ci. Prenant mon courage à deux mains, je suis entré dans la boutique avant de me présente à l'accueil.

Bonjour, je suis venu pour voir si Mademoiselle Osmund pouvait faire un miracle en me tatouant.

Autour de mon cou, je sentais mon totem chauffer un petit peu et j'ai souri doucement en ressentant une chaleur si douce et si tendre, comme si nous ne faisions qu'un seul et que mon totem était une partie de moi, comme un bras ou mon propre cœur. Attendant patiemment que la demoiselle termine ce qu'elle faisait, je m'assis sur un des fauteuils présents et je regardais doucement la photo de Solveig. Je ne vais pas mentir, je l'avais toujours trouvé très belle. De superbe cheveux blonds et des yeux d'un bleu presque enfantin, elle était sûrement l'une des plus belles femmes que je n'avais jamais vu et au cours de ma carrière, j'ai rencontré beaucoup de femmes magnifiques, de l'agent de la CIA avec des jambes qui n'en finissait pas, en passant par l'historienne avec son petit nez mutin. Elle était bien plus belle que toutes les femmes que j'avais croisés. Plus belle encore qu'Amaya quand elle était jeune. La gardienne du totem de l'esprit, dont mon père m'avait montré des photos et je dois dire aussi, qu'elle était plus belle que sa petite-fille Mari McCabe. Trêve de blabla, je n'étais pas venu pour draguer, mais pour me faire tatouer. Justement la voilà et tandis que je la regardais arriver, j'étais encore plus subjugué par sa beauté.

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Un tatouage et plus, si affinités

Feat Achille St Richard

C'est encore une belle journée qui commence ! L'automne s'est installée et la saison préférée de nombreux nordiques va commencer. Soli ne fait pas exception à la règle. Musique forte, rideaux tirés pour laisser entrer la lumière dans son loft. Elle se baladait en rythme, vêtue seulement d'un t-shirt long, dont un côté glissait sur son épaule gauche, et d'une tasse fumante où la chaîne pendante laissait deviner l'infusion d'une thé.

Elle passait bien souvent son temps libre à dessiner dans son appartement ou au Black Amethyst quand elle ne tatouait pas ou ne se baladait pas en ville. Malgré son manque de sommeil, elle restait en forme et de bonne humeur. Elle laissait ses mines filer sur le papier, au fil de sa créativité. Thème victorien, Belle Époque, géométrique, aquarelle, portrait, mixte, elle aimait laisser son imagination prendre le dessus sur tout ce qu'elle pouvait dessiner. Toutefois après son thé et son bain de soleil sur sa terrasse en compagnie d'un chat qu'elle a recueilli quelques jours après son installation, elle enfile ses patins et roule jusqu'à son boulot. Il avait été convenu avec Seth qu'elle s'occuperait des ouvertures tandis que lui ferait les fermetures.

Elle n'avait cependant pas de rendez-vous ce matin là mais elle adorait les défis de tatouer les esprits spontanés. C'est donc en patins qu'elle arpentait le salon depuis 10h du matin, activant le panneau électrique, vérifiant les machines, puis dessinant au bureau d'accueil pour ne pas louper un possible client tandis qu'un grand black , un collègue était arrivée pour des rendez-vous prévu.

- Hello ptite tête ? Encore à rouler dans le salon ? J'en connaît un qui râlerait, dit-il en tapotant sa tête puis lui offrant un sourire en coin

- Pfff ! tu ne diras rien à Seth de toute façon Eddie, j'ai déjà trop de dossiers sur toi ! répondit-elle en rejetant sa main puis lui tirant la langue avant d'aller dans son box.

De chamailleries en chamailleries, animant le salon et y donnant une atmosphère conviviale, les deux tatoueurs faisaient souvent rire les quelques clients dans le salon. Cette fois-ci, quand le carillon tinta, Solveig se faisait une nouvelle tasse de thé avant de reprendre un de ses dessins.

- Bonjour, je suis venu pour voir si Mademoiselle Osmund pouvait faire un miracle en me tatouant.

- Ah ! un fan ! Connaissant Soli, vous n'avez pas rendez-vous...lui lança seulement Eddie, avec un sourire avant de crier, Loly Ice ? Un client pour toi !... Je te préviens mec, elle a l'air d'un agneau comme ça mais elle n'est pas douce pour un sou

Un vrai éclatement de sa bulle créative pendant qu'elle buvait son thé. Elle arrive sur ses patins à l'accueil du salon.

- Salut ! Ne l'écoute pas, il a été bercé trop près du mur. dit-elle tandis qu'Eddie s'en va dans un éclat de rire. Alors ? tu as déjà une idée de ce que tu veux ou tu aimerais la représentation symbolique de quelque chose ?

Pendant cette discussion, elle observait de manière furtive chaque traits de son interlocuteur. Mâchoires, regard, musculature, usure des mains. Elle avait toujours eu de l'empathie et chaque geste, chaque parole transmettait des émotions même si la personne voulait le cacher.

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Le corps d'un être vivant pouvait montrer des tas d'informations sur lui. En regardant la jeune femme, je savais déjà qu'elle était très douée dans son domaine, une experte reconnue dans les tatouages. À voir les très légères écorchures au niveau de ses mains, il semble qu'elle fasse un sport assez dangereux, mais suffisamment athlétique pour lui faire garder une ligne du tonnerre, sûrement du patin ou de la course. Le plus frappant était son regard avec ses très légères cernes, qui montrait sans aucune équivoque qu'elle manquait un peu de sommeil et les poils de chat qui étaient présents sur son haut, montrait enfin, qu'elle possédait un animal. Souriant doucement, je regardais la jeune femme avant de lui dire d'une voix calme :

C'est exact, Mademoiselle Osmund. Depuis quelque temps, j'ai un lien assez particulier avec l’élément de la Terre et je souhaiterais voir ce que vous pouvez faire pour ça.

Mes doigts musclés s'approchèrent de mon cou et surtout de la pierre qui chauffait et s'illuminait faiblement sous ma chemise. J'étais vêtu d'une tenue assez sombre, mais toujours très élégante. Une chemise blanche, avec un costume français. Des habits de ville en somme. Ce soir, je devrai porter un smoking. J'étais un bel homme, on me l'avait souvent dit, mais ce soir, j'allais devoir me servir de mon charme pour obtenir la libération des trois agents américains.

Je suis sûr que vous sauriez parfaitement comblées mes attentes en matière de tatouage. Je vous fais totalement confiance pour cela. Au fait, je m'appelle Achille Saint Richard, je suis enchanté de pouvoir enfin vous rencontrer, Mademoiselle Osmund.

Je ne me laissais pas une seule seconde, de prononcer son nom de famille, il était suave et bien que j'avais un très léger accent allemand, qui flottait à chacune de mes paroles. Je trouvais fort sensuel, le simple nom de famille de la jeune femme présent devant moi. M’inclinant respectueusement, je me suis penché pour lui faire un baise-main. Certaines personnes pensent cela dénué de sens et désuet, mais j'ai toujours trouvé que c'était une forme de respect pour une femme que l'on rencontre pour la première fois.

Tout à coup, mon téléphone sonna dans ma poche et je regardais le nom de la personne qui s'affichait sur mon écran. En soupirant doucement, je pris congé de la jeune femme pendant quelques secondes.

Veuillez me pardonner.

M'éloignant ensuite de quelques pas, je décrochais enfin :

Que puis-je pour vous, Madame la secrétaire ? Silence Oui, je parlerais à Constaza, ce soir. Je ferais mon maximum pour faire libérer vos agents. Silence Évitez de me menacer, Anne, vous savez très bien que je suis un homme qui ne se laisse pas manipuler et surtout pas par votre gouvernement, encore moins depuis que vous avez refusé de me laisser m'entretenir avec Donald. Silence Oui oui, j'ai bien compris, à ce soir.

Fermant les yeux, je comptais jusqu'à dix pour retrouver mon calme. C'était une technique que j'usais depuis plusieurs années et encore plus depuis que j'avais appris que le totem que je portais autour du cou réagissait à ma colère, en faisant trembler le sol. Voulant éviter un tremblement de terre en pleine ville, je devais toujours rester très calme et serein, même si ce n'était pas aisé depuis que j'avais sans cesse, un problème avec la secrétaire d’État, qui me mettait des bâtons dans les roues, afin de m'empêcher de rencontrer le président et plaider la cause de mon grand-père. Me retournant ensuite, vers la jeune femme, je lui présentai encore mes excuses pour le coup de téléphone.

Je suis navré pour ça, elle n'arrête pas de m’appeler depuis ce matin et j'ai préféré répondre plutôt qu'elle nous embête pendant la séance.

Je lui souris doucement avant de lui dire en continuant dans ce qu'il désirait :

Pour en revenir au tatouage, je voudrais qu'il soit tatouer à ce niveau précis.

Il posa sa main sur sa chemise, à l'endroit précis ou son cœur battait dessous. Je la regardais toujours aussi doucement avant de lui dire :

Je suis à vous, faite ce que vous voulez de moi.

Mes yeux devaient sûrement pétiller d'amusement, à l'idée de me laisser totalement faire entre les mains de cette femme. Je me préparai à la suivre et à laisser la magie opérer.

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Feat Achille St Richard

Au son de sa voix, elle notait une origine germanique. Les Allemands étaient proche des scandinaves, leur racine linguistique était la même après tout. Elle écoutait avec attention ses paroles, les lunettes mises tel un serre-tête sur son crâne. Elle acquiesçait à ses demandes et des idées germaient déjà dans son esprit. Achille Saint Richard. Inconnu au bataillon. En même temps Solveig regarde très peu les nouvelles. Elle était trop dans sa bulle créative pour s'intéresser à ce qui se passe dans le monde. Le baise-main l'avait surprise mais ne lui répondit que par un léger sourire et avant qu'elle puisse lui parler, le téléphone de son client sonna.

Il la quitta pour prendre l'appel et elle en profita pour rouler jusqu'à son box pour chercher les modèles qu'elle avait en tête sur son bureau parsemé de feuilles gribouillées de projets. Elle revint à l'accueil avec deux dessins qu'elle avait fait il y a quelques temps déjà. Il raccrocha et revint à elle, s'excusant.

- Pas de problème Achille ! Au moins j'ai pu prendre quelques dessins pour vous les proposer.

Elle pose les feuilles à plat sur le comptoir de l'accueil afin qu'il regarde les dessins et lui dise ce qu'il en pense.

Modèle:

- Je te laisse réfléchir et quand tu te seras décidé, le fauteuil sur lequel t'installer est derrière moi... Personnellement, je te conseillerait le premier, vu la zone où tu le veux, histoire que ça ne s'étende pas sur la poitrine. Je peux aussi simplement te faire le symbole alchimique de la terre si tu le souhaite.

Elle parlait avec passion et un sourire innocent. Elle le laisse avec les deux modèles et se dirige vers un nouveau client qui venait de faire sonner le carillon de l'entrée. Ce dernier avait rendez-vous avec Eddie qui reprit aussi vite le relai. Elle retourne alors auprès d'Achille, plongeant son regard d'un bleu pâle sur lui.

- On y va ? Je vais sortir la mousse et le rasoir au cas où. Tu auras le temps de retirer ta veste et ta chemise... Hum et le collier peut-être. ajoute-t-elle après avoir remarqué le cordon autour du cou.

Elle l'accompagne alors à son box et le laisse se déshabiller tandis qu'elle fouille les tiroirs de son "établi" à tatouage pour en sortir le nécessaire au rasage.

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J'écoutais chaque mot qu'elle prononçait et relevant une légère touche scandinave dans sa voix, je fus agréablement surpris de voir que la beauté de ses pays se reflétait à chacune de ses paroles. En fermant les yeux quelques secondes pour bien écouter sa voix, il crut voir les verts pâturages de Scandinavie, avec ses fleurs qui ne poussent que dans cette région et il sourit en la regardant doucement. Elle me présenta alors une série de deux tatouages, aussi beaux l'un que l'autre. Je les regardais intensément et mon cœur tomba en accord avec ma tête, ce serait le premier. L'arbre entouré de deux triangles, comme deux personnes se retrouvant auprès d'un arbre. Le cercle presque magique venait relier les deux personnes dans une ronde presque enchanteresse.

Je la vis me quitter quelques secondes et grogner en mon fort intérieur de voir une personne arriver. Je ressentais comme une petite pointe de jalousie, à l'idée qu'elle avait peut-être un autre client et que j'allais devoir attendre pour me glisser entre ses mains expertes. Je fus totalement soulagé quand elle revint à moi pour me dire qu'on pouvait y aller. Je pris le premier modèle avec moi et je l'ai suivi jusqu'à son propre cabinet. Elle me dit qu'elle allait sortir la mousse et un rasoir pour raser mon torse, si jamais, elle en aurait besoin et souriant avec beaucoup d'amusement, je lui dis d'une voix douce :

Miss Osmund, vous n'aurez guère besoin de cela, je n'ai pas besoin d'être rasé, j'avais déjà prévu le coup.

Dans un sourire enchanteur et séducteur, je lui dis en commençant à retirer ma veste.

Vous êtes extrêmement doués pour les tatouages, mademoiselle. Je connais un grand nombre d'amis qui adorent votre travail et je pourrais vous les présenter un jour, si cela vous dit.

Me retournant pour retirer un à un les boutons de chemise, j'ai terminé par la poser sur la chaise en prenant un grand soin de ne pas la froisser. Je finis par sourire en touchant la pierre que j'avais autour du cou et j'ai choisi de ne pas la retirer. Me retournant vers la jeune femme, je lui souris avec charme en lui disant :

J'espère que mon collier ne vous dérange pas trop, car je ne peux pas me résoudre à le retirer, ce serait comme perdre une partie de moi. Ce collier, dis-je en le prenant doucement entre mes doigts, compte beaucoup pour moi, c'est l'un des rares héritages que j'ai pu retrouver de mon grand-père avant que les Soviétiques ne récupèrent tout, en l’accusant de crime contre l'humanité. Bien qu'il ne fut pas coupable des crimes dont on l'a accusé.

Prenant place sur le fauteuil, je regardais la jeune femme, la laissant opérer sa magie sur mon torse musclé. Quand le téléphone sonna, j'ai jurais en allemand, chose que je ne faisais que lorsque j'étais réellement énervé d'être dérangé. Me relevant, je pris le téléphone et décrochai :

Constaza ? Oui, tu me déranges en ce moment, j'essaie de laisser une femme magnifique écrire sur ma peau et tu m'appelles. Que puis-je pour toi ? Silence oui, je suis avec une tatoueuse et pas n'importe qui, Miss Osmund Silence et il recule le téléphone de son oreille Calme toi, Constaza, je sais que tu es sa plus grande fan et que tu rêves de la rencontrer.

Me retournant vers la jeune femme, je lui souris avec douceur et un peu gêné par la conversation avant de retourner au téléphone :

Constaza, je ne sais pas si elle va vouloir venir... Je vais le lui proposer, mais d'abord, laisse moi me faire tatouer, nom d'un chien. Oui, à ce soir, je t'embrasse mi querida.

Je pris maintenant la peine d'éteindre le téléphone et de le remettre dans ma veste avant de regarder la jeune femme pour lui dire d'une voix amusée :

Quand je vous disais que vous aviez beaucoup de fan, c'était Constaza Mocalina, la présidente du Chili au téléphone et elle raffole de votre travail. Elle m'a dit de vous dire que vous êtes à l'instar de Picasso ou Roberto Matta, la plus grande actrice dans votre domaine. Elle m'a aussi dit de vous rappeler que vous serez la bienvenue quand vous voulez au Chili.

Reprenant place sur mon fauteuil pour la laisser faire, je la regardais dans les yeux en la voyant revenir vers moi :

Elle m'a aussi proposé de vous demander de m'accompagner ce soir au gala organisé par le consulat Chilien de Los Angeles. C'est juste une petite soirée pour me faire remettre un bout de papier sans aucune valeur, mais Contaza sera là et elle m'a dit que je devais tout faire pour vous convaincre de venir.

Souriant avec beaucoup de charme, je terminai en lui disant :

Nous avons le temps pour en discuter, occupez vous de moi, s'il vous plaît, Solveig.

Rien que prononcer son nom, cela me fit avoir un frisson qui parcourut mon corps et me fit pousser un léger soupire de plaisir. Mon léger accent allemand rendant le prénom Solveig encore plus beau à mon sens.

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Feat Achille St Richard

Elle l'écoute tout en le regardant se déshabiller, assise sur mon tabouret tournant et à roulette, ayant repris le modèle choisi par son client. Elle souriait ou hochait de la tête en guise de réponse tandis que Soli continuait de remplir son plateau. Machine, aiguilles individuelles dans leur sachet, encres noire et blanche pour faire différent niveau de gris pour le tatouage choisi. Elle regarde son torse avec minutie, armée de sa mousse et de son rasoir. Non, pas un poil rebelle à retirer, il avait vraiment tout prévu. Tant mieux ! moins de boulot !

- Assieds-toi dans ce...

Aussitôt dit, aussitôt interrompu. Cet Achille n'avait décidément aucun moment de répit. Bon ben, on a le temps de préparer la machine alors. Pendant son appel donc, Soli installait la première aiguille pour faire tous les contours. Elle en profita également pour repasser les traits du modèle sur une sorte de papier calque afin de les transférer sur la peau de son nouveau client.

Il revient et se réinstalle, déclarant des choses étranges comme une fan présidente du Chili, une invitation permanente dans ce pays puis à une soirée guindée. A cette annonce, Soli ne put que rire tout en posant le calque humide sur la peau du torse d'Achille.

- Je ne suis pas du genre à aller à ces soirées guindées Achille. On me repère assez vite d'ailleurs, j'ignore pourquoi.

A cette réflexion, elle se mit à rire puis mit des gants avant de mettre en route sa machine par le biais d'une pédale sous son pied. Elle approche alors l'aiguille du torse du jeune homme, son autre main posée sur sa peau.

- On y va Deutsch man !

Elle laisse alors l'aiguille pénétrer la peau d'Achille tout en suivant les traits. Ses séances de tatouages pouvait ressembler pour elle à des séances de psychothérapies. Tout le monde se faisait tatouer pour se rappeler ou oublier quelques. C'est comme graver quelque chose d'important dans la pierre. Elle continue les traits avant d'interrompre le silence qui s'installait.

- Alors, d'où venez vous et quel est votre métier pour connaître de grands hommes et de grandes femmes de la sphère politique ?

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La regardant jouer avec son encre, j'ai souri avec beaucoup d'amusement avant de la regarder, suite à sa petite remarque sur le fait qu'on la repère assez vite. Je l'ai regardé droit dans les yeux avant de lui dire :

"Oh, j'ai une petite idée. C'est peut-être parce que vous êtes une femme réellement superbe pour la plus part des snobs qui sont présent dans ce genre de soirée."

Souriant avec beaucoup d'amusement, je l'ai regardé dans les yeux avant de faire un sourire charmeur pour lui répondre :

"Enfin, je dis ça, je me trompe peut-être"

Puis, vint le temps du tatouage, sans ressentir la moindre douleur au jeu de l'aiguille sur ma peau, je ne ressentais absolument aucune douleur quand elle commença son travail sur sa peau. Quand elle me posa la question qui fâche, je l'ai regardé dans les yeux avant de lui expliquer ma vie :

" Je vais tout vous dire alors. Mon nom est Achille St-Richard, je suis un historien, Archéologue et aventurier, je suis né aux Etats-Unis, mais ma grand-mère est venu d'Allemagne après la guerre. Je ne sais pas si vous lisez beaucoup, mais j'ai écrit un livre récemment et je viens de dépasser le million de ventes aux Etat-Unis, c'est pour cette raison que je me fais tatouer aujourd'hui"

Souriant, j'ai fermé les yeux pour la laisser faire avant de continuer à parler :

" Maria et moi sommes amis depuis la faculté, alors qu'elle faisait son droit. C'est une femme très charmante et une excellente joueuse de poker. Tandis que les autres noms que vous avez entendus plus tôt, c'est la secrétaire d'Etat et le président des Etats-Unis. Pour la sixième fois, il a annulé le rendez-vous que j'avais avec lui."

Rien que d'y penser, cela me mettait dans une colère froide et du coin de l'œil, je vis les fleurs présent dans la boutique commencer à pousser. Fermant de nouveau les yeux, j'ai compté jusqu'à dix, afin de retrouver mon calme.

" Trêve de parler de moi, j'aimerais savoir ce qui se cache derrière ses jolies yeux bleus. Parlez moi de vous, Miss Osmund"

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Feat Achille St Richard

- Je vois.... Tu es un gars important en somme. Et je ne lis que des sagas ou des romans fantastiques. J'aime l'univers imaginaire et la magie. On aime toujours ce qui nous est mystérieux et impossible n'est-ce pas ?...

Soli continuait son tatouage, bien trop concentré sur les traits pour faire attention au phénomène qui l'entourait. Elle sourit à la demande d'Achille sur sa vie. Il n'y avait pas grand chose à en dire.

- Il n'y a rien de plus à dire que ce que tu as pu lire dans mes interviews. Une orpheline passionnée de dessins sur la peau. D'après toi je suis célèbre et pourtant je reste simple. Je fais ce que j'aime et aide mes clients à extérioriser leur souffrance à ma façon. La tatouage est aussi une thérapie même si certains le nient.

Solveig avait senti une certaine colère chez Achille et sans s'en rendre compte elle ajouta une rune dans son tatouage qui signifiait la paix intérieure. La rune se trouvait dans l'écorce noueuse du tronc qu'elle encrait. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait mais elle ne s'en rappelait jamais. C'était comme si elle était guidée par quelqu'un, quelque chose de plus grand.

La machine s'arrêta après deux heures de tatouage et de parlotte. La nordique soupira d'aise tout en s'étendant les bras et se relevant. Elle avait nettoyé la zone tatouée de son client avant de proposer avec le sourire :

- Je te propose un café ? il ne reste que l'ombrage à faire pour donner du relief donc ça fera du bien de bouger un peu. Il y en a un pas très loin du salon... hum... et tu peux te rhabiller je vais juste protéger le tatouage.

Elle prend juste du film alimentaire qu'elle coupe d'une surface suffisante puis couvre le tatouage qu'elle fixe avec quatre morceaux de paragraphes.

- Allons-y monsieur l'auteur de best seller !

Et sans attendre, elle file avec ses patins jusqu'à la porte du salon puis lui ouvre avant de filer vers le café à quelques mètres du salon.

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Solveig... La meilleure tatoueuse du monde et aujourd'hui, elle faisait son œuvre sur mon corps et cela me rendait fou de bonheur, mais j'avais ressenti aussi de la colère qui se calma assez vite, sans comprendre réellement la raison. Au fond de moi, je savais parfaitement qu'elle n'était pas étrangère à mon calme qui était revenu aussi vite et cela m'amusa beaucoup de ne pas savoir ce qu'était réellement la jeune femme. Elle termina mon tatouage en me parlant de sa vie et je lui dis avec beaucoup de douceur :

Je ne vais pas te mentir, je ne suis pas un très grand fan de littérature fantastique, bien que j'avoue être un très grand fan du travail de Joanne. C'est pour moi, une très grande auteure, que j'ai eu le plaisir de rencontrer, il y a quelques années peu après la sortie de son dernier livre, les reliques de la Mort.

Je lui souriais avec beaucoup d'amusement, avant d'avoir une petite idée pour la faire venir à cette soirée, mais je devais regarder dans mes mails, voir si elle avait répondu. Après qu'elle m'ai proposé un café et que j'ai accepté avec beaucoup de plaisir, j'ai remis ma chemise et je me suis dirigé à sa suite avant d'entrer dans un café.

Que puis-je t'offrir, Solveig ? Et non, je ne veux pas que tu commences à bougonner, je t'invite, cela me fait plaisir.

Après avoir pris sa commande, j'ai été, nous commander et payer nos consommations avant de prendre mon téléphone pour regarder les mails et souriant, j'ai vu une bonne nouvelle qui pourrait lui faire plaisir. Revenant avec nos commandes, je me suis installé à notre table pour déposer les deux boissons. J'avais pris un grand café avec une part de cheesecake, ainsi que sa commande que j'ai déposé juste devant elle.

Solveig, je souhaite te faire rencontrer Joanne Rowling. Est-ce que cela te tente de rencontrer la créatrice de l'heptalogie Harry Potter ? Elle sera à la soirée ce soir au consulat du Chili, elle sera présente avec quelques-uns des plus grands auteurs de notre temps, comme Stephen King, Anne Rice ou encore Stéphanie Meyer. Dit moi oui, j'aimerais beaucoup que tu sois ma cavalière, afin que tu puisses les rencontrer.

Souriant avec douceur et amusement avant de lui dire :

Tu n'as pas à t'en faire pour ta tenue de ce soir, je demanderais à ma secrétaire d'aller récupérer une tenue pour toi. S'il te plaît, fais-moi ce plaisir.

Je la regardais dans les yeux en souriant doucement et tendrement, afin de la faire craquer.

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Feat Achille St Richard

Elle ne s'attendait pas à être invitée pour un café. Après tout, il était son client et c'est lui qui allait salement raquer niveau porte-feuille. Mais bon, elle n'allait pas insister. Couper dans son plein élan pour négocier, elle se renfrogna tout en haussant des épaules. Elle lui demanda alors un ice coffee tout simplement, avant d'aller s'installer sur la terrasse, allumant une cigarette. C'était sa pause après tout.

Pendant l'attente, lui étant au comptoir, elle regardait son smartphone puis sur un bloc de papier dessinait à nouveau. Rien ne l'arrêtait quand elle était inspirée. Puis sans s'en rendre compte, elle dessina un visage comme guidé par une force étrange. Elle dessinait le faciès d'un homme, barbu, cheveux longs mais rasés sur les côtés, tout comme elle, des yeux perçant. Elle se réveille de sa transe artistique pour constater le portrait. Cet homme ne lui disait rien. Peut-être un héros d'une saga viking de son enfance...

Lorsque Achille revint avec les cafés, le referma son bloc note comme si de rien et écoutait ce qu'il avait à dire. L'auteur de la saga Harry Potter ? Parler avec les auteurs ne l'intéressait guère mais il avait l'air d'avoir très envie de se pavaner à ses côtés au milieu de ses gens privilégiés. Puis elle n'avait rien à se mettre. Il lui dit alors de ne pas s'en faire, qu'il lui offrirait une tenue. La nordique soupira avant de céder.

- D'accord, mais termine ton café qu'on y retourne alors.

Oui, elle avait déjà fini sa boisson et patientait devant l'homme à la pierre verte. S'il voulait être à l'heure il fallait terminer son tatouage dans les temps. C'est donc à cela que s'attelait la jeune femme une fois de retour au salon, parlant des sagas nordiques et des légendes scandinaves.

- ... C'est ainsi que Brunhild mourra et Sigurd la rejoignit presque aussitôt. C'est une tragédie nordique que j'aime beaucoup. dit-elle en donnant la touche finale au tatouage du jeune homme. Fini ! tu peux regarder si ça te va. De toute façon tu n'as pas le choix, ça ne s'efface pas. ajoute-elle en ricanant.

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En tant qu'Historien et Archéologue, j'adorais beaucoup notre conversation sur les sagas nordiques, ainsi que sur la mythologie scandinave. Bien que cela n'était pas ma spécialité, j'avais suivis les cours d'un des plus grands spécialistes dans ce domaine, lors de mes études. Elle semblait être une très grande fan de ces mythes et j'avoue que je l'écoutais à en perdre contenance. Sa voix était mélodieuse et sa douceur hypnotique, je n'avais pas vu passer les minutes durant lesquelles, elle avait fini mon tatouage.

Je la regardais avec beaucoup de plaisir et quand elle me dit que mon tatouage était fini, j'ai posé les yeux dessus et c'est avec beaucoup de surprise, mais aussi beaucoup de plaisir que j'ai découvert ce magnifique tatouage. J'ai posé mes doigts dessus et j'ai presque senti mon totem aimait aussi le tatouage, mais j'avais envie de jouer un peu avec elle.

J'aime pas du tout, tu a totalement raté le tatouage, il est extrêmement mal fait !

J'avais dit cela naturellement et après, j'ai éclaté de rire pour la regarder dans les yeux et j'ai pris doucement sa main pour déposer un baiser sur la veine bleuté de son poignet et lui dire avec beaucoup de douceur :

Je plaisante, c'est parfait. Tu mérite très largement ta réputation. J'adore vraiment beaucoup merci beaucoup.

Je me suis redressé avant de me mettre debout pour m'approcher d'elle et déposer un doux baiser sur sa joue.

Merci vraiment, Solveig.

Retournant me rhabiller, j'ai pris ma carte bancaire et je lui ai dit d'une voix douce :

Je vais régler le tatouage et après, je vais récupérer ta robe, Solveig.

Lui tendant le bras, je l'attend avant de me diriger vers la caisse et payer le travail qu'elle avait fait sur mon corps.

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» Solveig Osmund, la sorcière du Nord qui s'ignore